LES RICHESSES INJUSTES DE
MAMMON
CONTRE LA SAINE PROSPÉRITÉ DE
DIEU
Nul serviteur ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un
et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne
pouvez servir Dieu et Mammon (Luc 16-13)
Pourquoi m'appelez-vous Seigneur, Seigneur et ne faites-vous pas
ce que je dis (Luc 6 :46)
Le Saint-Esprit définit très explicitement - en vue de faciliter
notre réflexion critique et user d’un salutaire discernement en toutes
situations - le caractère d’irréductible opposition de source, de contenu et de
finalité, entre les biens de facture matérielle , temporaire, partielle, relative,
dégradable et ceux de nature spirituelle, permanente, totale, absolue,
impérissable.
Une compréhension spirituelle - et non simplement intellectuelle
- de la distinction entre valeurs séculières et valeurs éternelles est d’une
importance capitale pour un positionnement, pertinent dans le royaume, conforme
aux Attentes, Aspirations et Volonté Exclusives du Maître :
Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés
par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la
volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait (Romains 12:2)
Or, quiconque en est au lait n'a pas l'expérience de la parole
de justice; car il est un enfant. Mais la nourriture solide est pour les hommes
faits, pour ceux dont le jugement est exercé par l'usage à discerner ce qui est
bien et ce qui est mal (Hébreux 5:13-14)
Mammon est une expression du péché anthropologique et de ses
diverses déclinaisons idéologiques, religieuses, séculières; une manifestation
d'une tendance naturelle de l’homme sans Dieu, à se constituer un domaine
réservé, terrestre, de richesses et sécurités matérielles, en conjuration de
ses incertitudes anxieuses et culpabilités déniées:
Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la
rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent, mais amassez-vous
des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où
les voleurs ne percent ni ne dérobent (Matthieu 6:19-20)
Mammon, dans la bible, ne désigne pas
globalement toutes formes de richesses mais seulement les richesses injustes,
produites et acquises abusivement, utilisées de façon égocentrique ou
ethnocentrique, centrées sur la satisfaction des besoins de l’immédiateté
terrestre - sans considération d’aucun Impératif Divin:
Mangeons et buvons, car demain nous mourrons (1 Corinthiens
15:32)
La prospérité biblique, effet de l’économie de la grâce, se
distingue et se démarque des richesses injustes en ce qu’elle est reçue de
Dieu, sur fond de probité, intégrité et de respect de tous intervenants à un
process de croissance, produite et consommée en fonction de critères divins,
dans ses motivations, moyens et finalités, en pleine conscience du principe de
responsabilité personnelle devant Dieu, sur la manière dont on traite son prochain:
Affectionnez-vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont
sur la terre (Colossiens 3:2)
Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en
bonne santé, comme prospère l'état de ton âme (3 Jean 1-2)
Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que,
possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous
ayez encore en abondance pour toute bonne œuvre (2 Corinthiens 9:8)
Une telle grille d’analyse appliquée au phénomène de l’avoir
(les richesses matérielles) peut tout aussi bien l’être, au domaine des biens
incorporels – conséquences sublimées de richesses matérielles – tels le savoir,
le pouvoir, la reconnaissance ….
MAMMON ALIÉNATEUR CONTRE DIEU
LIBÉRATEUR
Cette appétence de biens mondains, composante essentielle du
tempérament de base et de l’identité d’êtres dépendants du « champ de forces du
système monde », caractérise bien le type d’êtres séculiers, « rivés au siècle
présent », y vivant en situation d’ « aliénation réussie », c’est-à-dire
d’indolente et insouciante létalité spirituelle:
Que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perd son
âme (Marc 8: 36)
Ne savez-vous pas qu'en vous livrant à quelqu'un comme esclaves
pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché
qui conduit à la mort, soit de l'obéissance qui conduit à la justice? (Romains
6:16)
Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés, dans
lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince
de la puissance de l'air, de l'esprit qui agit maintenant dans les fils de la
rébellion (Éphésiens 2 :1-2)
Cette condition est celle d’êtres en totale conformité,
consubstantialité avec « le monde anti-Dieu » de mammon, au point d’en
poursuivre obsessionnellement, en victimes fascinées, consentantes, les
finalités destructrices, dans une chimérique illusion de liberté, réalisation
et accomplissement de soi:
Sachez-le bien, aucun impudique, ou impur, ou cupide,
c'est-à-dire, idolâtre, n'a d'héritage dans le royaume de Christ et de Dieu
(Éphésiens 5.5)
Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre,
l'impudicité, l'impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui
est une idolâtrie (Colossiens 3:5)
Autant dire que l’homme standardisé, comportementalisé, par des
modèles mondains stéréotypés, est exproprié de sa destinée de sujet
ressortissant d’une dimension divine, par l’empreinte nocive d’un « système
monde », escamoteur d’espérance divine.
En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus,
quiconque se livre au péché est esclave du péché (Jean 8:34)
Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira (Jean
8:32)
Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres
(Jean 8:36)
L’observation des faits démontre que mammon est, non seulement,
incitateur de conduites d’appropriation idolâtre et d‘utilisation inique de
richesses séculières, en violation de la loi fondamentale d’amour du Royaume de
Dieu, mais encore, instrumentalisateur de ses victimes, au profit de la reproduction
de sa structure:
Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments
d'iniquité, mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts
que vous étiez et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice
(Romains 6 :13)
Car le royaume de Dieu, ce n'est pas le manger et le boire, mais
la justice, la paix et la joie, par le Saint Esprit (Romains 14:17)
MAMMON DESTRUCTEUR CONTRE
DIEU CRÉATEUR
Mammon est de nature foncièrement prédatrice, réduisant l’homme
à sa merci, le fourvoyant hors de l’accomplissement de la Volonté libératrice
de son Créateur. A ce titre, mammon est ce « bien étranger » aux promesses,
escamoteur des véritables biens éternels du salut:
Celui qui a reçu la semence parmi les épines, c'est celui qui
entend la parole, mais en qui les soucis du siècle et la séduction des
richesses étouffent cette parole, et la rendent infructueuse (Matthieu 13:22)
Que personne donc ne mette sa gloire dans des hommes; car tout
est à vous, soit Paul, soit Apollos, soit Céphas, soit le monde, soit la vie,
soit la mort, soit les choses présentes, soit les choses à venir. Tout est à
vous; et vous êtes à Christ, et Christ est à Dieu (1Corinthiens 3:21-23)
Le caractère usurpateur de mammon réside en ce qu’il n’est pas,
comme son apparence le laisserait supposer, une potentialité neutre, dont la
valeur positive ou négative ne dépendrait que de l’usage moral qui en serait
fait, mais, au contraire, un phénomène vicié au fond, se comportant telle une
puissance concurrente et indépendante, face à Dieu.
Mammon, aliénateur des enfants de ce siècle, agent d’occultation
des infinies possibilités salvifiques de Dieu à leur égard, en Jésus-Christ,
sera finalement démystifié et anéanti, avec ses fausses assurances, garanties
et autres substituts frauduleux, lors de l'effondrement de Babylone la
grande:
Il cria d'une voix forte, disant: Elle est tombée, elle est
tombée, Babylone la grande! Elle est devenue une habitation de démons, un
repaire de tout esprit impur, un repaire de tout oiseau impur et odieux
(Apocalypse 18:2)
Parce que toutes les nations ont bu du vin de la fureur de son
impudicité, et que les rois de la terre se sont livrés avec elle à
l'impudicité, et que les marchands de la terre se sont enrichis par la
puissance de son luxe (Apocalypse 18:3)
DIEU DE RÉDEMPTION CONTRE
MAMMON DE PERDITION
De tels avertissements commandent, sous la puissante motion de
l'Esprit-Saint, l’urgence de la conversion du pécheur ou le regain de vigilance
du croyant assoupi et, en tous cas, l’abandon de toute cause de distraction ou
diversion compromettant l’attention, l’amour et le service dus à Dieu seul,
d’autant que YHWH s’appelle « Jaloux » - exclusif de toute concurrence d'idole:
Tu ne te prosterneras point devant un autre dieu; car l'Éternel
porte le nom de jaloux, il est un Dieu jaloux (Exode 34:14)
En ce temps d’imminence du Royaume, l’accomplissement, sans
partage, de la volonté bénéfique de Dieu, dans l'Esprit de la Grâce en
Jésus-Christ, est, plus que jamais, un impératif catégorique et la condition
d’entrée dans le Règne:
Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n'entreront pas tous
dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père
qui est dans les cieux (Matthieu 7:21)
Croyez-vous que l'Écriture parle en vain? C'est avec jalousie
que Dieu chérit l'esprit qu'il a fait habiter en nous (Jacques 4:5)
Dans la perspective d’un tel enjeu, l’homme est appelé - par
pure grâce - à une reconnaissance de la Seigneurie Suprême et des exigences
radicales du Dieu-Roi, à l’acceptation illimitée de sa puissance salvatrice de
recréation, de transformation des pécheurs, sur le modèle et à l’image de son
Fils Jésus :
Car, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à
l'égard de la justice. Quels fruits portiez-vous alors? Des fruits dont vous
rougissez aujourd'hui. Car la fin de ces choses, c'est la mort (Romains
6:20-21)
Dans son acte d'acceptation par la foi, exclusive de tout
recours méritoire, de l'offre du don du salut, le pécheur est sauvé, régénéré,
doté d'une vie et de forces spirituelles nouvelles et libéré des si douloureux
"faux-moi parasites", "identités composites" de
"multi-appartenance" et "multi-référence" relativistes du
temps présent, contraires à la liberté de la vie en Christ.
C'est bien par le règlement de la question "cruciale"
du péché séparateur de Dieu, par repentance, conversion, nouvelle naissance,
sur le fondement d'une rédemption intégralement et parfaitement accomplie par
Jésus-Christ, comme substitut pénal, à la croix du calvaire, que l'homme se
voit gracieusement crédité d'une impérissable vie de vérité, de justice, de
solidarité, de paix, de joie, d'amour, conforme aux aspirations de son
Créateur, Sauveur et Père:
Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton
âme, de toute ta force, et de toute ta pensée; et ton prochain comme toi-même
(Luc 10.27)
Car, quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère,
ma sœur, et ma mère (Marc 3:35)
Ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la
foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix,
méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu (Hébreux 12:2)
LA QUESTION - HORS DE TOUTE
AUTO-JUSTIFICATION - EST :
DE QUI SUIS-JE RÉELLEMENT LE
SERVITEUR ?
QUELLE DÉCISION PRENDRE, DANS
MA VIE,
POUR SERVIR VÉRITABLEMENT
DIEU,
SELON SA VOLONTÉ ?
A CHACUNE ET CHACUN DE
RÉPONDRE,
EN CONSCIENCE ... POUR
LUI-MÊME !
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