mercredi 30 octobre 2013

JÉSUS. ÉVÈNEMENT SOTERIO-ESCHATOLOGIQUE TOTAL !

JÉSUS, SEUL, UNIQUE ET INCONTOURNABLE
PRINCE DE PAIX UNIVERSEL !



Les paraboles du Christ - toutes frappées du sceau du « Mystère du Règne de Dieu », expriment, avec force, la certitude d’une réalisation en cours, des évènements de la fin de l’histoire humaine.

En effet, le ministère terrestre de Jésus, sa mort et sa résurrection, sont catalyseurs et déclencheurs de l’étape finale des derniers temps, qui ne trouveront leur complet achèvement que lors de son Retour.

Jésus a enseigné en paraboles mais a également agi en paraboles, multipliant et utilisant toutes les ressources du langage et de la communication, pour solliciter la conscience de ses auditeurs et stimuler leur foi, concernant ces évènements, les plus déterminants de toute l’histoire de l’humanité:

  l’enjeu, d’une importance magistrale, n’étant rien moins que « la vie éternelle »

  le défi, celui de passer de la mort (ténèbres du monde présent) à la vie (admirable lumière divine)
  
■ le risque, celui d’une incrédulité annihilatrice de l’unique solution, disponible, offerte gratuitement, à l’impasse de la crise du péché et de ses conséquences dommageables éternelles.

Dans son « message "en action" », Jésus:

   partage sa table avec les méprisés (Luc 19 :5)

   les accueille dans sa maison (Luc 15 :1-2)

   les intègre dans le cercle de ses disciples (Marc 2 :14, Matthieu 10 :3)

Guérisons, délivrances, multiplications des pains et des poissons, lavage des pieds des disciples, la cène …. tout participe de la même thématique et converge vers une seule et unique réalité :

  c'est le temps messianique, le tournant du monde, le temps du pardon et de la réconciliation  
   
 voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut (2 Corinthiens 6:2)

Jésus proclame alors, par ses actes et toute sa vie, jusqu'au paroxysme de la mort sur la croix, le même message:

  les derniers temps sont accomplis !

  le temps de la grâce a commencé !

DIEU OU MAMMON ? CHAQUE ÊTRE HUMAIN - SANS EXCEPTION - DOIT CHOISIR QUI IL VEUT SERVIR !!!

LES RICHESSES INJUSTES DE MAMMON
CONTRE LA SAINE PROSPÉRITÉ DE DIEU

Nul serviteur ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon (Luc 16-13)

Pourquoi m'appelez-vous Seigneur, Seigneur et ne faites-vous pas ce que je dis (Luc 6 :46)

Le Saint-Esprit définit très explicitement - en vue de faciliter notre réflexion critique et user d’un salutaire discernement en toutes situations - le caractère d’irréductible opposition de source, de contenu et de finalité, entre les biens de facture matérielle , temporaire, partielle, relative, dégradable et ceux de nature spirituelle, permanente, totale, absolue, impérissable.

Une compréhension spirituelle - et non simplement intellectuelle - de la distinction entre valeurs séculières et valeurs éternelles est d’une importance capitale pour un positionnement, pertinent dans le royaume, conforme aux Attentes, Aspirations et Volonté Exclusives du Maître :

Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait (Romains 12:2)

Or, quiconque en est au lait n'a pas l'expérience de la parole de justice; car il est un enfant. Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est exercé par l'usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal (Hébreux 5:13-14)

Mammon est une expression du péché anthropologique et de ses diverses déclinaisons idéologiques, religieuses, séculières; une manifestation d'une tendance naturelle de l’homme sans Dieu, à se constituer un domaine réservé, terrestre, de richesses et sécurités matérielles, en conjuration de ses incertitudes anxieuses et culpabilités déniées:

Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent, mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent (Matthieu 6:19-20)

Mammon, dans la bible, ne désigne pas globalement toutes formes de richesses mais seulement les richesses injustes, produites et acquises abusivement, utilisées de façon égocentrique ou ethnocentrique, centrées sur la satisfaction des besoins de l’immédiateté terrestre - sans considération d’aucun Impératif Divin:

Mangeons et buvons, car demain nous mourrons (1 Corinthiens 15:32)

La prospérité biblique, effet de l’économie de la grâce, se distingue et se démarque des richesses injustes en ce qu’elle est reçue de Dieu, sur fond de probité, intégrité et de respect de tous intervenants à un process de croissance, produite et consommée en fonction de critères divins, dans ses motivations, moyens et finalités, en pleine conscience du principe de responsabilité personnelle devant Dieu, sur la manière dont on traite son prochain:

Affectionnez-vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre (Colossiens 3:2)
Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l'état de ton âme (3 Jean 1-2)

Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne œuvre (2 Corinthiens 9:8)

Une telle grille d’analyse appliquée au phénomène de l’avoir (les richesses matérielles) peut tout aussi bien l’être, au domaine des biens incorporels – conséquences sublimées de richesses matérielles – tels le savoir, le pouvoir, la reconnaissance ….

MAMMON ALIÉNATEUR CONTRE DIEU LIBÉRATEUR

Cette appétence de biens mondains, composante essentielle du tempérament de base et de l’identité d’êtres dépendants du « champ de forces du système monde », caractérise bien le type d’êtres séculiers, « rivés au siècle présent », y vivant en situation d’ « aliénation réussie », c’est-à-dire d’indolente et insouciante létalité spirituelle:

Que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perd son âme (Marc 8: 36)
Ne savez-vous pas qu'en vous livrant à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l'obéissance qui conduit à la justice? (Romains 6:16)

Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l'air, de l'esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion (Éphésiens 2 :1-2)

Cette condition est celle d’êtres en totale conformité, consubstantialité avec « le monde anti-Dieu » de mammon, au point d’en poursuivre obsessionnellement, en victimes fascinées, consentantes, les finalités destructrices, dans une chimérique illusion de liberté, réalisation et accomplissement de soi:

Sachez-le bien, aucun impudique, ou impur, ou cupide, c'est-à-dire, idolâtre, n'a d'héritage dans le royaume de Christ et de Dieu (Éphésiens 5.5)

Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l'impudicité, l'impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie (Colossiens 3:5)

Autant dire que l’homme standardisé, comportementalisé, par des modèles mondains stéréotypés, est exproprié de sa destinée de sujet ressortissant d’une dimension divine, par l’empreinte nocive d’un « système monde », escamoteur d’espérance divine.

En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus, quiconque se livre au péché est esclave du péché (Jean 8:34)

Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira (Jean 8:32)

Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres (Jean 8:36)

L’observation des faits démontre que mammon est, non seulement, incitateur de conduites d’appropriation idolâtre et d‘utilisation inique de richesses séculières, en violation de la loi fondamentale d’amour du Royaume de Dieu, mais encore, instrumentalisateur de ses victimes, au profit de la reproduction de sa structure:

Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d'iniquité, mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice (Romains 6 :13)

Car le royaume de Dieu, ce n'est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint Esprit (Romains 14:17)

MAMMON DESTRUCTEUR CONTRE DIEU CRÉATEUR

Mammon est de nature foncièrement prédatrice, réduisant l’homme à sa merci, le fourvoyant hors de l’accomplissement de la Volonté libératrice de son Créateur. A ce titre, mammon est ce « bien étranger » aux promesses, escamoteur des véritables biens éternels du salut:

Celui qui a reçu la semence parmi les épines, c'est celui qui entend la parole, mais en qui les soucis du siècle et la séduction des richesses étouffent cette parole, et la rendent infructueuse (Matthieu 13:22)

Que personne donc ne mette sa gloire dans des hommes; car tout est à vous, soit Paul, soit Apollos, soit Céphas, soit le monde, soit la vie, soit la mort, soit les choses présentes, soit les choses à venir. Tout est à vous; et vous êtes à Christ, et Christ est à Dieu (1Corinthiens 3:21-23)

Le caractère usurpateur de mammon réside en ce qu’il n’est pas, comme son apparence le laisserait supposer, une potentialité neutre, dont la valeur positive ou négative ne dépendrait que de l’usage moral qui en serait fait, mais, au contraire, un phénomène vicié au fond, se comportant telle une puissance concurrente et indépendante, face à Dieu.

Mammon, aliénateur des enfants de ce siècle, agent d’occultation des infinies possibilités salvifiques de Dieu à leur égard, en Jésus-Christ, sera finalement démystifié et anéanti, avec ses fausses assurances, garanties et autres substituts frauduleux, lors de l'effondrement de Babylone la grande:

Il cria d'une voix forte, disant: Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande! Elle est devenue une habitation de démons, un repaire de tout esprit impur, un repaire de tout oiseau impur et odieux (Apocalypse 18:2)

Parce que toutes les nations ont bu du vin de la fureur de son impudicité, et que les rois de la terre se sont livrés avec elle à l'impudicité, et que les marchands de la terre se sont enrichis par la puissance de son luxe (Apocalypse 18:3)

DIEU DE RÉDEMPTION CONTRE MAMMON DE PERDITION

De tels avertissements commandent, sous la puissante motion de l'Esprit-Saint, l’urgence de la conversion du pécheur ou le regain de vigilance du croyant assoupi et, en tous cas, l’abandon de toute cause de distraction ou diversion compromettant l’attention, l’amour et le service dus à Dieu seul, d’autant que YHWH s’appelle « Jaloux » - exclusif de toute concurrence d'idole:

Tu ne te prosterneras point devant un autre dieu; car l'Éternel porte le nom de jaloux, il est un Dieu jaloux (Exode 34:14)

En ce temps d’imminence du Royaume, l’accomplissement, sans partage, de la volonté bénéfique de Dieu, dans l'Esprit de la Grâce en Jésus-Christ, est, plus que jamais, un impératif catégorique et la condition d’entrée dans le Règne:

Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux (Matthieu 7:21)
Croyez-vous que l'Écriture parle en vain? C'est avec jalousie que Dieu chérit l'esprit qu'il a fait habiter en nous (Jacques 4:5)

Dans la perspective d’un tel enjeu, l’homme est appelé - par pure grâce - à une reconnaissance de la Seigneurie Suprême et des exigences radicales du Dieu-Roi, à l’acceptation illimitée de sa puissance salvatrice de recréation, de transformation des pécheurs, sur le modèle et à l’image de son Fils Jésus :

Car, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l'égard de la justice. Quels fruits portiez-vous alors? Des fruits dont vous rougissez aujourd'hui. Car la fin de ces choses, c'est la mort (Romains 6:20-21)

Dans son acte d'acceptation par la foi, exclusive de tout recours méritoire, de l'offre du don du salut, le pécheur est sauvé, régénéré, doté d'une vie et de forces spirituelles nouvelles et libéré des si douloureux "faux-moi parasites", "identités composites" de "multi-appartenance" et "multi-référence" relativistes du temps présent, contraires à la liberté de la vie en Christ.

C'est bien par le règlement de la question "cruciale" du péché séparateur de Dieu, par repentance, conversion, nouvelle naissance, sur le fondement d'une rédemption intégralement et parfaitement accomplie par Jésus-Christ, comme substitut pénal, à la croix du calvaire, que l'homme se voit gracieusement crédité d'une impérissable vie de vérité, de justice, de solidarité, de paix, de joie, d'amour, conforme aux aspirations de son Créateur, Sauveur et Père:

Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée; et ton prochain comme toi-même (Luc 10.27)

Car, quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, et ma mère (Marc 3:35)
Ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu (Hébreux 12:2)

LA QUESTION - HORS DE TOUTE AUTO-JUSTIFICATION - EST :
DE QUI SUIS-JE RÉELLEMENT LE SERVITEUR ?
QUELLE DÉCISION PRENDRE, DANS MA VIE,
POUR SERVIR VÉRITABLEMENT DIEU,
SELON SA VOLONTÉ ?
A CHACUNE ET CHACUN DE RÉPONDRE,
EN CONSCIENCE ... POUR LUI-MÊME !

lundi 28 octobre 2013

PARTENAIRES AVEC CHRIST: ENJEUX - DÉFIS - RISQUES, PRIVILÈGES ET RESPONSABILITÉS ...

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Irréductible Norme Constitutionnelle Divine (Éphésiens 4:1-6)     
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Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d'une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec charité, vous efforçant de conserver l'unité de l'esprit par le lien de la paix. Il y a un seul corps et un seul Esprit comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation. Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous qui est au-dessus de tous, parmi tous et en tous.
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. Unité spirituelle, Organique, non organisationnelle (Jean 17:14-23)
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. Je leur ai donné ta parole et le monde les a haïs, parce qu'ils ne sont pas du monde comme moi je ne suis pas du monde. Je ne te prie pas de les ôter du monde mais de les préserver du mal. Ils ne sont pas du monde comme moi je ne suis pas du monde. Sanctifie-les par ta vérité: ta parole est la vérité. Comme tu m'as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde. Je me sanctifie moi-même pour eux afin qu'eux aussi soient sanctifiés par la vérité. Ce n'est pas pour eux seulement que je prie mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et comme je suis en toi afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un - moi en eux et toi en moi - afin qu'ils soient parfaitement un et que le monde connaisse que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé.
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Préjudiciables démembrement et cloisonnement de l’Ekklesia  (1 Cor. 3:1-8)
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. Pour moi, frères, ce n'est pas comme à des hommes spirituels que j'ai pu vous parler mais comme à des hommes charnels, comme à des enfants en Christ. Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide car vous ne pouviez pas la supporter, et vous ne le pouvez pas même à présent parce que vous êtes encore charnels. En effet, puisqu'il y a parmi vous de la jalousie et des disputes, n'êtes-vous pas charnels et ne marchez-vous pas selon l'homme? Quand l'un dit: Moi, je suis de Paul! et un autre: Moi, d'Apollos! N'êtes-vous pas des hommes? Qu'est-ce donc qu'Apollos et qu'est-ce que Paul? Des serviteurs par le moyen desquels vous avez cru selon que le Seigneur l'a donné à chacun. J'ai planté, Apollos a arrosé mais Dieu a fait croître, en sorte que ce n'est pas celui qui plante qui est quelque chose ni celui qui arrose mais Dieu qui fait croître. Celui qui plante et celui qui arrose sont égaux et chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail.
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. Dysfonctionnelles, toxiques et nuisibles adjonctions au Process Divin (1 Pierre 1:18-20, Marc 7 :7-9)
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Ce n'est pas par des choses périssables, par de l'argent ou de l'or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous avez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d'un agneau sans défaut et sans tache, prédestiné avant la fondation du monde et manifesté à la fin des temps à cause de vous (1 Pierre 1:18-20) C'est en vain qu'ils m'honorent en donnant des préceptes qui sont des commandements d'hommes. Vous abandonnez le commandement de Dieu et vous observez la tradition des hommes. Vous anéantissez fort bien le commandement de Dieu, pour garder votre tradition (Marc 7 :7-9)
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Temps d'Urgence, concernant la Situation
mondiale, et Imminence du Retour du Seigneur

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. Trois impératifs catégoriques, incontournables, s’imposent avec force à notre conscience d'êtres rachetés - en ces temps extrêmement critiques de la fin :
  • la restitution décisive et définitive à Christ, de son intégrale, inconditionnelle, réelle (non formelle), concrète et légitime Souveraineté, sur son corps qui est l’Église
  • la réduction accélérée et la suppression ultime des résidus de dérives historiques, relatifs au démembrement et au cloisonnement du peuple de Dieu
  • le respect inconditionnel, intangible, de l’universelle, inaliénable et imprescriptible parole de Dieu - divine épistémè - et l'abrogation de tous éléments de tradition annulateurs de la pure vérité révélée, seule digne d’être crue, assimilée, comme information spirituelle fondatrice, structurante de l’identité éternelle des enfants de Dieu et pratiquée, en conséquence, au titre des valeurs immuables du Royaume éternel de Dieu - dans l’attente active de son très prochain visible avènement. 
Jean 17:14-17
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. Je leur ai donné ta parole et le monde les a haïs parce qu'ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Je ne te prie pas de les ôter du monde mais de les préserver du mal. Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde:
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Sanctifie-les par ta vérité: ta parole est la vérité !

mardi 22 octobre 2013

L’ÉGLISE ULTIME ET DÉFINITIVE DE CHRIST - EKKLESIA - FACE AU PROCESS DE MONDIALISATION ...

A/- INTENTION INITIALE, CONTRADICTIONS
ET EFFETS PERVERS DU PROJET DE  MONDIALISATION

La mission originelle, déclarée, de la mondialisation, appellation officielle de l’occidentalisation planétaire, était  l'affranchissement des hommes et des femmes de l’oppression, de l’obscurantisme et de la misère, la promotion de l’individu contre l’emprise des stéréotypes des sociétés anciennes, l’épanouissement de la personne, la constitution d’une société juste, pacifiée, fraternelle, la fondation d'une  république universelle - (mission n’étant, en fait, que la continuation du contre-projet de révolte contre Dieu, fomenté  par lucifer, en Eden, à l’instigation duquel les ascendants de l’humanité naissante, Adam et Eve, séduits par ses allégations mensongères létales, perpétrèrent la transgression  générique, qui devait constituer la cause matricielle d’une « crise systémique catastrophique » dont l’exacerbation et l’amplification exponentielles, tout au long des siècles,  devaient aboutir à la « crise globale finale » que nous connaissons (GENESE 3:1-6; MATTHIEU 24; APOCALYPSE 18)

Déjà, au simple plan historique, l’échec inscrit par anticipation au cœur même de  « l'intention universaliste du projet », en raison de la nature invalidante de l'homme, devait se  révéler, par  l'expression précocement constatée et ultérieurement exacerbée, d’une grave contradiction entre l’enrichissement et le mieux-être croissants d’une minorité de la population et la spoliation, l’exclusion, plus croissantes encore, de la majeure partie de l’humanité (JEAN  15:4-5; Romains 7:14-25)

Ce modèle, actuellement en panne de messianisme laïc et d'utopie humaniste, expose une société globale, massifiée, inégalitaire, sans altérité ni alternative historique, marquée par une  crise de rupture, profonde, sans précédent, non simplement fonctionnelle, transitoire, comme déjà produit dans le passé,  mais structurelle et permanente.

Ce bilan dramatique, économique, culturel et social de la mondialisation, est une conséquence directe de son expansion matricielle. La mondialisation est, en réalité, un  processus d’occidentalisation du monde, « de généralisation du mode occidental de financement, production, consommation et institutionnalisation des rapports de force acquis.

A ce titre, elle est une dialectique de l’exploitation rationalisée, optimale, des ressources de la planète un « dépassement sophistiqué » de la phase coloniale, assignant aux pays  détenteurs de matières premières, une fonction déterminée de réserve, dont le libre-échange globalisé autorise et officialise une extraction et une transformation illimitées, par les  puissances dominantes, seules dotées des moyens techniques et financiers appropriés (JACQUES 5:1-6)

Cette mondialisation, matrice de rapports marchands systématisés, s'accroît tendanciellement en  une « spirale inflationniste effrénée. » Il s’agit d’une « démesure » (hubris) de  l’activité commerciale et d’une déviation du rôle de la finance qui, de simples moyens, se métamorphosent en finalité dommageable et préjudiciable pour l’ensemble  de l’écosystème et de la communauté humaine planétaires.

Ce mouvement déréglé de flux financiers et de rapports marchands, mercantilisant sur son passage, indistinctement, toutes formes de valeurs et de vie, même celles considérées, de tous  temps, comme « hors transaction, hors commerce », inoculant rivalité, opportunisme, compétition et violences égocentriques ou ethnocentriques dans les rouages du lien  social, est un vecteur de dissociation individuelle, de désintégration communautaire et de perte de perspectives spirituelles, libératrices des consciences (1 TIMOTHÉE 6:6-12)

Ce processus de rationalité technique, économique et financière, « facteur puissant d’obnubilation et de standardisation de l’imaginaire », fait peser une menace sur l’identité des communautés, déstabilisées, dans l’accomplissement de leur projet de construction d’un « sens » alternatif, qualitativement supérieur, de type  spirituel.

La culture ecclésiale, définie comme ensemble de symboles, représentations et d’expérience de vie conscientielles, spirituelles, composants d’un  tissu communautaire  facilitateur de croissance et de développement de personnes et de projets, subit, dans le cadre la mondialisation, une pression de conformité telle, qu’il n’est plus guère d’autre choix que celui dicté par la seule réalité imposée - sinon par décision de résistance spirituelle, cognitive, comportementale, pacifique, non conformiste (ROMAINS 12:1-2)

L’occident, mobilisateur de techniques et d’idéologies, dans une unique optique matérialiste, humaniste, par une recherche indéfinie de croissance et de progrès, par une  « culture de l’homme érigé en finalité ultime » constitue, dans le même temps, contradictoirement et inexorablement,  un facteur de déclin, de désorganisation et de déchéance de la vie  (MARC 8:36-37)

Cette « volonté de puissance fantasmatique de maîtrise des forces de la nature, de conquête de l’illimité, de  réalisation de fraternité universelle anthropocentrique » - par nature anti-christocentrique - que les concepteurs et promoteurs ont cru devoir et pouvoir fièrement déployer, ne représente, en fait, que le « rêve babélien » par excellence, celui d’une humanité, en situation de déni complet par rapport sa crise de « transgression générique » intervenue en Eden,  obsessionnellement polarisée par son projet d’auto-rédemption par la technicité, l’économie et l’urbanisation (PROVERBES 28:13)

Ce projet de « tour de Babel mondiale »,  bien intentionnellement  et inflexiblement tendu vers la réalisation de ses « objectifs de fraternité universelle, d’unicité de peuple et de langue », dévoile, à l'analyse, un gigantesque mécanisme de  défense de « l’identité transgressive de l’humanité », par le biais d’un processus complexe de sublimation, surcompensation, amplification, légitimation, justification et institutionnalisation de la transgression, jusqu’à galvanisation et imposition de celle-ci, au rang de civilisation « à  admettre par l'ensemble de la communauté humaine »(GENÈSE 11:1-9; APOCALYPSE 18:5)

Ce grave déni de réalité sur la nature même de l’homme fait de cette cité planétaire une réalité, jusque-là inédite, dans l’histoire du monde, où s’entremêlent confusément convoitises,  enrichissements, paupérisation, injustices, souffrances, frustrations et violences. Les sciences et les techniques censées engendrer, à l’origine, l’abondance et la paix se  révèlent, paradoxalement et dramatiquement,  être, à l'usage, de performants déclencheurs et catalyseurs de foyers de discordes et de conflits meurtriers chroniques (ROMAINS 3:10-20; JÉRÉMIE 17.5)

Le rêve ne peut que se transformer en cauchemar, par la volonté de réalisation de « l’idéal de fraternité sans Dieu », en gommant les dysfonctionnements par pression  croissante de conformité collective, de peaufinement de contrôle social des « citoyens du monde », finalisant, ainsi, au forceps, par effet  de standardisation et  de massification des comportements, l’utopique intention initiale des fondateurs (2 THESSALONICIENS 2:7-12)


B/- LES ORIENTATIONS STRATÉGIQUES
DE L’ÉGLISE DE CHRIST FACE A LA MONDIALISATION

L’occident surcompense sa faillite spirituelle par une élévation de la vie terrestre, une exaltation de ses réalisations et possessions, en valeur suprême, comme un  « substitut de vie éternelle » tragiquement inexistante dans son champ de conscience (COLOSSIENS 3:1-4)

Ceci le réduit à la merci d’une prégnante temporalité séculière, contre  laquelle il doit anxieusement lutter par une activité compulsive, incessante, répétitive, faite d'accomplissements d’œuvres et d'accumulations d’objets, autant de frustrants « substituts chimériques » d'une perspective  d’éternité oblitérée (JEAN 8:34)

Outre le matérialisme induit par ce système, l’individualisme constitue un agent de corruption du lien social et de décomposition des solidarités traditionnelles. Il apparaît, initialement, comme un moyen de libération de contraintes et d’ouverture de possibilités mais se révèle, cependant, à terme,  destructeur des solidarités qui sont les fibres et la trame des tissus communautaires, eux-mêmes toiles de fond d’accueil de vies et d'histoires individuelles (JACQUES 1:14-15)

Notre conviction est que les communautés, fondées sur l’évangile, ont toutes les compétences nécessaires pour faire face à cette crise néfaste, en offrant une alternative de  vie à un monde déstructuré, en pertes de repères et désarroi complet (LUC 5:13-16; PIERRE 2:9-12)

Loin de vouloir sauver le « système monde » dont le texte révélé décrit, en APOCALYPSE 18, l’incurabilité et l’effondrement final, ces communautés spirituelles, dépositaires d’un savoir de qualité supérieure, sont en capacité, par leur héritage spirituel – en activation et actualisation constante - de compenser significativement les effets dévastateurs  de cette crise systémique globale, par diffusion et partage de leurs valeurs emblématiques de respect, estime, considération et accueil inconditionnels du prochain – représentatives d’une culture  de la vie, en réponse aux archaïques programmations de la culture de mort (1 PIERRE 4:1-11)

Les chrétiens de cette génération, potentiellement celle du retour du Seigneur, sont conviés à une sérieuse prise de conscience de ce que signifient  leur référence et leur  appartenance au peuple et au royaume de Dieu, pour endosser et assumer pleinement  leurs responsabilités de disciples,  face à une humanité en souffrance, sous l’empire de la  pression de « modèles matérialistes fétichistes », fondés sur une recherche effrénée de satisfactions égocentriques, à base de rendement, productivité, profits et d’éviction du  prochain (2 CORINTHIENS 13.5; LUC 6:46-49; MATTHIEU 5:44-48; LUC 14:12-14)

Ces modèles, authentiques « idoles des temps modernes », de surcroît, puissants générateurs de discrimination, d’exclusion sociales et d’aliénation cultuelle et culturelle,  doivent être répertoriés, examinés, au regard de la pensée biblique et faire l’objet de propositions de contre-modèles (LUC 6:31-36)

Celles-ci pourraient consister en une exigence, pour chaque être humain, d’une garantie, au droit d’estime, de considération, d’accueil inconditionnel bienveillant dans la société  humaine, de par sa simple naissance; au droit de respect absolu de son intégrité spirituelle, physique, intellectuelle, morale, sans dérogation ni exception; au droit  incompressible au développement, dans les domaines respectifs, de la famille, de l’éducation, de l’économie, du social et de la culture (ROMAINS 15 :1-7; ÉPHÉSIENS 4:2,32; 5:21;  ROMAINS 12:10, JACQUES 5:16, ROMAINS 14-13; JACQUES 4:11, GALATES 5 :26; 1 THESSALONICIENS 5:11)

En considération des défis, risques et enjeux, posés par ce « système monde globalisé », l’impératif spirituel des communautés chrétiennes réside dans la préservation de la  spécificité de leurs valeurs identitaires, le maintien de leur potentiel de prospective prophétique catalyseur des réalités communautaires, la démonstration de la présence, en  leur sein, du Dieu Rédempteur porteur d’un message d’amour et d’une puissance de salut, à une humanité résignée face à une « machine monde » pesant sur elle, ressentie comme une fatalité (2 CORINTHIENS 3:16-18; MATTHIEU 5: 13-16; 1 JEAN 5:3-5; 1 PIERRE 4.10 ; GALATES 6:2,23)

Directement confrontée à cette crise systémique globale, aux conséquences encore mal évaluées, les communautés chrétiennes ont la responsabilité historique  de dépasser  leur conception de « la sphère du privé de la foi », pour faire entendre la Volonté de Dieu dans « la sphère du public », sans confusion des genres, avec distinction des identités  respectives du « corps social » et du « corps de Christ », ontologiquement irréductibles l’un à l’autre.

Ainsi sera éradiqué tout déni de réalité de la situation et exprimée la conscience de Christ, au travers de son corps, l’église, en prise directe, temps réel et relation de  proximité avec les gens et les groupes dans la souffrance (MATTHIEU 20:26-28)

Dans cette optique, seront formulés des modèles sociétaux alternatifs, intégrateurs, valorisant des attitudes de soutien, d’aide et assistance aux personnes en situation de  fragilité, de précarité et supportant des projets d’économie solidaire adaptés aux contextes locaux.

Ces conseils et actions pédagogiques, créatifs, innovants, assimilables et praticables par une population non chrétienne, auront, par ailleurs, l’avantage de constituer une étape préparatoire à des conversions ultérieures, en  toute liberté,  conviction et conscience des intéressés, hors de toute instrumentalisation ou culpabilisation en raison du secours précédemment apporté (LUC 3:4-6; JACQUES 2:14-17)

Une telle conception communautaire, solidaire, permet, en plus du secours immédiat porté dans des situations de nécessité, de véhiculer un message évangélique holiste, de prise en considération de l’intégralité des besoins de l’être - esprit, corps, âme -  au cœur de la société humaine; « témoignage direct d’une vie nouvelle agissante » au sein d’un monde  disloqué, dissocié, mortifié, stigmatisé par une culture, individualiste, matérialiste, déshumanisée et déshumanisante (2 PIERRE 1.3-8)


C/ LE MAGISTÈRE ÉTHIQUE PUBLIC DE L’ÉGLISE
EN DIRECTION DES DÉCIDEURS POLITIQUES

Les églises, traditionnellement neutralisées par leur conception erronée d’un « christianisme replié sur son privé », démissionnaires face à leur « magistère éthique » vis-à-vis d’un monde sans Dieu, manquent à leur responsabilité de « leadership d’opinion », d’aiguillage et d’orientation du monde vers des critères de justice sociale, conformes à la logique  créationnelle et au principe de providence de Dieu sur le monde, dans l’attente de la conversion des pécheurs et de l'avènement du Règne Divin  (LUC 10:30-37; MATTHIEU 28:18-20)

Le leadership d’opinion des chrétiens sur le monde, doit consister en une démonstration magistrale de la supériorité absolue de leurs valeurs révélées, en matière de structuration de  vies individuelles et collectives, par leurs pertinentes, cohérentes, convergentes et performantes attitudes en interaction, de compassion, coopération, interdépendance, interconnaissance, inter-soumission et coresponsabilité (LUC 4 :16-19; ROMAINS 15:8-13)

La mise en pratique, dynamique de ces qualités interactionnelles, par les diverses communautés, indissolublement unies, articulées en réseaux de solidarité, sur la base de  principes doctrinaux clairs, irréfutables, hors ferments de traditions humaines annihilateurs du commandement de Dieu, constitue une condition indispensable pour atteindre le seuil de « masse critique », déclencheur d’un impact maximal sur l’environnement humain (JEAN 17:17-23; ÉPHÉSIENS 2:10)

Les disciples de cette génération sont, plus que jamais, appelés à opérer l’administration de la preuve de leur appartenance au Royaume de Dieu, en combattant, par  le moyen de l'Evangile, puissance intrinsèque de Dieu, les dominations occultes, aliénatrices de ce monde - servant ainsi leur Dieu, seul dispensateur de vie, en Jésus-Christ, de tout leur cœur, de toute leur âme, de toute leur pensée. (ROMAINS 1:16-17; ÉPHÉSIENS 6:10-12; MATTHIEU 22:37-40). En effet, le royaume de Dieu ne consiste pas en parole mais en démonstration d’esprit et de puissance (LUC 9:11-17; MATTHIEU 6:9-13)

Ils doivent, dans cette intention, élever une voix prophétique collective, puissante, capable d’influencer le cours des évènements régionaux, nationaux, mondiaux, pour que  soient traités en « priorité et urgence absolue », les besoins, attentes, aspirations des êtres humains les plus souffrants, démunis, opprimés, laissés-pour-compte - créatures de  Dieu appelées au salut.

En vue d’une progression vers ces objectifs vitaux de justice, un plan de vigilance devrait être établi pour faire connaître, de manière pacifique, constructive mais déterminée, aux responsables politiques des divers niveaux d’organisation nationaux et internationaux, les valeurs éthiques des communautés évangéliques concernant le service à apporter aux populations ainsi que les attentes en matière de décisions et de reddition de compte, de la part des décideurs, par (AMOS 5:14-15; AMOS 8:4-7; ZACHARIE 7:9-10) :
  • l’application généralisée des critères internationaux relatifs au respect de l’intégrité des droits de la personne (droits fondamentaux de la personne, non marchandisation de la  vie, préservation de l’environnement …) moyens importants de transition, de l’immunité et de l’impunité vers la responsabilité, chez les programmeurs et promoteurs de la « mécanique monde déréglée »
  • une participation et un pouvoir de décision, accrus et significatifs, des pays en voie de développement, au fonctionnement des institutions multilatérales qui s’engageraient alors à une pratique de  transparence de l’information, du suivi effectif et de l’exécution réels des résolutions votées par toutes les parties concernées, sans exception
  • le développement et la mise en œuvre de dispositifs efficaces de dissuasion de mouvements spéculatifs de prédation, déstabilisateurs des devises et des investissements productifs
  • le soutien actif de politiques de stimulation, facilitation de projets économiques et sociaux  solidaires d’intégration populaire, génératrices de garantie de revenus décents,  suffisants, pour la constitution et le développement, dans la dignité, de la famille, cellule de base du corps social
  •  le réexamen de la pertinence et du bien-fondé de la dette extérieure de certains pays, par analyse et réflexion, en profondeur, cas par cas, des conditions de légitimité  de sa création
  • une révision des méthodes de négociation des accords commerciaux internationaux en vue d’une juste conception des transactions et de leurs retombées financières, marquée par une volonté réelle de changement des rapports de forces actuellement défavorables aux pays pauvres, parties à ce type de « contrats léonins », en fonction des besoins vitaux de leurs populations, pour l’instant paupérisées et exclues d’un partage équitable
  • le prélèvement d’un pourcentage, sur les volumes de transactions boursières, en vue d’une constitution de fonds complémentaires affectés à des plans de développement des  pays victimes des conséquences de l’application de « théories économiques dévastatrices, darwiniennes

D/- L’ENSEIGNEMENT DE JÉSUS SUR LA RAISON D’ÊTRE ET LA MISSION DE SES DISCIPLES FACE AUX BESOINS DES PERDUS 

1- L'ESPRIT DE LA COMMUNAUTÉ MESSIANIQUE

Les chrétiens sont des « artisans du cœur et de l’esprit » appelés et préparés par le Seigneur à découvrir, au sein des situations les plus précaires, une plénitude nouvelle, celle que Jésus vit et leur partage dans le message des béatitudes (MATTHIEU 5:3-10), plus expressive d’un encouragement à l'espérance que d’un conseil de résignation; chaque promesse des  béatitudes concernant toujours un Règne de Dieu, déjà bien présent dans la venue de Jésus, mais toujours en attente d’accomplissement et de consommation ultimes, définitifs, dans le futur (ROMAINS 8:18)

La justice surabondante prônée par Jésus radicalise les prescriptions de la loi, par l’instauration de nouvelles « normes comportementales pneumatiques » de rapports  fraternels  renouvelés, au sein de la communauté messianique, de la famille de Dieu.

Jésus, en effet, convie ses disciples à imiter la perfection de leur Père Céleste, par une exhortation à promouvoir un accueil mutuel et une réconciliation inconditionnels, vivre la fidélité conjugale et respecter le foyer d’autrui, pratiquer la vérité dans les échanges fraternels, exercer l’amour des amis comme celui des ennemis, cherchant par tous moyens et voies spirituels, conformes aux principes du Royaume, l’obtention d’une croissance et d’un développement systémiques, holistes, individuels et collectifs -  esprit, âme et corps/ personnes et communautés.

En fait, l’essentiel de ce nouveau pattern de vie trouve son fondement en Jésus et sur la révélation qu’il communique du « mode d’agir du Père » dont la force d’accomplissement est seule capable d’en permettre la réalisation plénière (JEAN 5:17-20; 14:9-13; 15:1-5; PHILIPPIENS 2:13; EPHESIENS 4:11-16)

Le père est, tout à la fois, principe, motivation et finalité de toutes attitudes, conduites et comportements de justice, dont le niveau d’intimité filiale détermine la qualité.

La justice du Royaume, de nature foncièrement différente de celle de l’ancien régime légaliste, formaliste, inopérant, des scribes et des pharisiens, résulte d’un engagement dans l’esprit de la grâce, fidèle, intègre, loyal, sincère -  « holiste et fractal » - au service de Dieu, dans une communauté de vie indissoluble avec lui, génératrice de fruits multiples en faveur du frère, du prochain et…du monde entier.

Ce tempérament de base des disciples, fruit du don de la filiation eschatologique, caractérisé par une focalisation exclusive de la conscience et de l’être sur Dieu et le prochain, se manifeste par une ouverture illimitée aux exigences radicales du divin, pour la réalisation de son dessein éternel de conception, formation et édification d’êtres régénérés, sur le modèle matriciel de Christ, en vue de leur incorporation définitive à la famille éternelle du Père (1 CORINTHIENS 3:4-9; ROMAINS 8:16-23)

2- LE SERVICE MISSIONNAIRE

La communauté des disciples formée par Jésus est ontologiquement missionnaire, dans la mesure où la mission se définit comme implication et participation des disciples aux initiatives, actions et desseins du Maître.

Cette communauté se caractérise par l’importance  particulière attribuée aux  pauvres, démunis, spoliés, exclus et discriminés par un monde aux archaïques programmations darwiniennes, égocentriques et ethnocentriques.

La situation de crise actuelle, gravement porteuse d’une menace de déstabilisation et d’inhibition de l’unité synergique de la communauté chrétienne ainsi que d’une stagnation des objectifs de justice et de compassion assignés par son maître, exige un sérieux regain de résolution et de détermination dans sa volonté d’accomplissement du mandat divin, avec une assurance et une certitude renouvelées de l’indéfectible présence de son Dieu, en son sein et de l’imminence de l’avènement de son Royaume (MATTHIEU 6:23; 28:16-20)

En tout état de cause, par son assistance persévérante, bienveillante, sans faille et en dépit des pesanteurs historiques et sociologiques de la culture sublimée et institutionnalisée du péché, par ce monde, le Ressuscité glorifié ne cesse de tendre, de manière exponentielle, vers l’affectation de sa propre valeur divine au sens de l’existence des hommes, en agissant par ses disciples au milieu des nations, pour promouvoir l’extension de sa divine et resplendissante nouvelle création (ROMAINS 8:33-39)

Il est maintenant temps de prendre conscience de l’importance particulière des enjeux eschatologiques, de faire preuve d’esprit de décision, d’endosser et assumer totalement ses  responsabilités, de privilégier les voies du don, de l’amour des frères, du  prochain et de risquer les talents reçus dans un engagement catégorique et indéfectible (MATTHIEU 25:14-40)

Tout est possible car le mandat de mission universelle, réalisation de la promesse faite à Abraham (GENESE 12:3), rend, désormais la puissance de Dieu disponible à tous les croyants, par la foi, en tous lieux géographiques et temps historiques, jusqu’à la consommation finale du monde.


E- DES ENGAGEMENTS CONFORMES A L’ÉVANGILE DE L’INCARNATION

1- L’ÉVANGILE DE L’INCARNATION

La conception du Royaume que Jésus développe, dans les évangiles, inclut tout en la transcendant, la condition humaine, avec ses souffrances, ses besoins,  attentes et  aspirations.

Considérer l’ensemble des dimensions de la vie terrestre, en référence et corrélation avec les principes fondamentaux du Royaume, constitue une grille de lecture et une potentialité de transformation de la réalité, en harmonie avec la vision du Maître d’un haut niveau de performance, permettant de traiter, de manière optimale, les vrais enjeux, risques et défis divins, situés à l’intersection de l’histoire du salut et de la première humanité mortifiée par le péché (MATTHIEU 6.33)

L’amour de Jésus pour le pécheur n’ayant d’égal que son aversion pour le péché, agent de perdition,  explique et justifie son implacable dénonciation de toutes les formes de corruption et de perversion aliénatrices, dépravatrices de la nature humaine: hypocrisie des pharisiens, cupidité du riche insensé, avidité des vignerons homicides … (MATTHIEU  23:1-33)

La mission des disciples doit être configurée sur le modèle de Christ, qui envoie comme le Père l’a envoyé, communiquant un modèle en sa personne, en vue de l’accomplissement fructueux du mandat qu’il leur a confié jusqu’ à son retour (LUC 4:18-19)

L’Église est ainsi formée par une communauté de personnes réellement nées de nouveau, spirituellement soustraites à l’influence du monde, puis réinvesties à son service, avec une nature  régénérée, incorruptible, préservée de tout risque d’assimilation ou de rechute sous les puissances du siècle, par  éventuel « syndrome de confusion de genre. »

Cet  engagement et cette implication ne sont pas une « simple option sociale » mais une « impérative obligation de l’esprit », « catégorie en soi  irréductible » aux  thématiques idéologiques générées par la société historique.

L’Église doit bannir toute approche des réalités de la souffrance humaine, due au péché, par une dogmatique biblique formaliste, dépersonnalisée, désincarnée et promouvoir une approche de ces mêmes réalités par une évangélisation personnalisée, incarnée, chaleureuse, non altérée par une culture de cloisonnements et clivages institutionnels artificiels, contre-productifs - car « l’union, sur des bases doctrinales saines et des relations fraternelles authentiques, sera toujours la force déterminante au sein des combats. »

En tout état de cause, les communautés chrétiennes ne sauraient indéfiniment demeurer impassibles et inertes, face aux aliénations, maux et souffrances générés par le « projet de mondialisation de la vie sans Dieu », en laissant la conception réductionniste, confusionniste de leur foi, essentiellement focalisée sur la seule espérance future (dimension verticale de la foi: la relation à Dieu) inhiber, neutraliser leurs responsabilités sociétales présentes (dimension horizontale de la foi: la relation au prochain), reléguant ainsi une majorité de croyants à l’assimilation passive de principes et attitudes relativistes, individualistes, matérialistes, issus de la culture de masse, par privation de critères de référence, d’appartenance et d’identité messianiques précisément définis, ayant trait aux impératifs éthiques et implications concrètes de la vie nouvelle – articulant les deux inséparables dimensions, de verticalité et d’horizontalité de la foi ( ÉPHÉSIENS 4:20-21; ROMAINS 12:1-2; MATTHIEU 5:13-16; 2 PIERRE 1:3-11)

Face à ce processus tentaculaire de mondialisation, l’Église est invitée à sortir de son sommeil dogmatique, renouveler son engagement de fidélité à l’ordre missionnaire de Jésus-Christ consistant à aller dans le  monde entier pour annoncer, individuellement et communautairement, l’évangile intégral du salut par grâce, répondant à la totalité des besoins, attentes et aspirations des  hommes: spirituels, physiques, intellectuels, économiques, sociaux, politiques - les deux erreurs extrêmes, antithétiques, étant, en ce domaine: l’attention et l’action exclusivement portées sur l’évangélisation et les besoins spirituels de l’être et celles quasi-exclusivement focalisées sur les problèmes économiques et sociaux du monde (COLOSSIENS 3:12; 1 JEAN 3:16-20)

2- L’EXEMPLE DU JUBILE

A ce titre, le « jubilé » de l’ancien testament fournit une pertinente matrice conceptuelle pour la compréhension de la problématique: l’Église et la mondialisation.

Ce mot, procédant de l’hébreu « Yobel », signifie « corne de chèvre », qu’on devait utiliser comme trompette pour proclamer, tous les 50 ans, l’ouverture d’une année particulière pour Israël : l’année du Jubilé au cours de laquelle devaient être exécutées les prescriptions du chapitre 25 du Lévitique enjoignant principalement le rachat  de la propriété et la libération des esclaves.

La configuration sociale d’Israël, structurée autour de l’appartenance à une tribu, une famille, avec la propriété foncière et immobilière comme constituants de la prospérité, devait  être régulée de telle sorte que toute propriété qui avait été vendue, pour différentes raisons, devait être restituée au propriétaire initial, au moment du Jubilé; de même, ceux qui  avaient été contraints de se vendre, pour insolvabilité, devaient être libérés.

Ces prescriptions revêtaient une fonction éthique, de régulation et d’équilibrage du système économique et social du peuple, en faisant obstacle à l’accumulation et à la concentration excessives, abusives, des richesses entre les mains d’une minorité au détriment des droits fondamentaux à la vie d’une majorité d’exclus, spoliés, assujettis, asservis, laissés-pour-compte, sans pouvoir ni avoir.

Ces mêmes prescriptions - dont on n’est d’ailleurs pas certain qu’elles aient bien été pratiquées en Israël - offraient l'avantage de rappeler au peuple l'irréductible réalité de « l’Autorité Souveraine Absolue de Dieu sur les biens et les personnes, sur son peuple»  (LÉVITIQUE 25:23,42,55).

Dieu portait ainsi à la connaissance de son peuple que nul ne peut demeurer l'esclave de son prochain, car tous sont serviteurs de Dieu seul, que toute la terre est sa propriété et qu’il est alors légitime titulaire d’un droit d’intervention sur sa création, pour en dénoncer, corriger les distorsions induites par le péché des hommes et inciter ceux-ci au respect de l’ordre créationnel.

Ce précédent, du jubilé, par sa mise en évidence de la tendance irrésistible de tout individu ou groupe d’individus, détenteurs monopolistiques d’un droit ou d’un pouvoir sur leur  prochain, à en abuser ainsi que de l’indispensabilité d’un dispositif de sécurité garant de la dignité de chaque être humain - préalablement sur le  plan naturel .... dans l’attente de conversion ultérieure - permet à l’Église de mieux cerner et déterminer l’ampleur de ses responsabilités, dans la perspective de l’accomplissement de sa mission spirituelle face à la mondialisation.

Ce modèle du jubilé, « idéal de justice globale », pourrait être utilement considéré comme source de réflexion sur les notions de partage, de solidarité entre nations, régions, communautés et individus, mais bien évidemment, en fonction des données spécifiques du monde actuel.