ENGAGEMENTS CONFORMES
A ÉVANGILE DE L’INCARNATION
La conception du Royaume que Jésus développe, dans les évangiles, inclut tout en la transcendant, la condition humaine, avec ses souffrances, ses besoins, attentes et aspirations.
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Considérer l’ensemble des dimensions de la vie terrestre, en référence et
corrélation avec les principes fondamentaux du Royaume, constitue une grille de
lecture et une potentialité de transformation de la réalité, en harmonie avec
la vision du Maître d’un haut niveau de performance, permettant de traiter, de
manière optimale, les vrais enjeux, risques et défis divins, situés à
l’intersection de l’histoire du salut et de la première humanité mortifiée par
le péché (MATTHIEU 6.33)
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L’amour de Jésus pour le pécheur n’ayant d’égal que son aversion pour le
péché, agent de perdition, explique et justifie son implacable
dénonciation de toutes les formes de corruption et de perversion aliénatrices,
dépravatrices de la nature humaine: hypocrisie des pharisiens, cupidité du
riche insensé, avidité des vignerons homicides … (MATTHIEU 23:1-33)
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La mission des disciples doit être configurée sur le Christ qui envoie comme
le Père l’a envoyé, communiquant un modèle en sa personne, en vue de
l’accomplissement fructueux du mandat qu’il leur a confié jusqu’ à son retour
(LUC 4:18-19)
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L’Eglise est ainsi formée par une communauté de personnes réellement nées
de nouveau, spirituellement soustraites à l’influence du monde, puis
réinvesties à son service, avec une nature régénérée, incorruptible,
préservée de tout risque d’assimilation ou de rechute sous les puissances du
siècle, par éventuel « syndrome de confusion de genre.»
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Cet engagement et cette implication ne sont pas une « simple option
sociale » mais une « impérative obligation de l’esprit », « catégorie en
soi irréductible » aux thématiques idéologiques générées par la
société historique.
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L’Eglise doit bannir toute approche des réalités de la souffrance humaine,
due au péché, par une dogmatique biblique formaliste, dépersonnalisée,
désincarnée et promouvoir une approche de ces mêmes réalités par une
évangélisation personnalisée, incarnée, chaleureuse, non altérée par une
culture de cloisonnements et clivages institutionnels artificiels
contre-productifs - car « l’union, sur des bases doctrinales saines et des
relations fraternelles authentiques, sera toujours la force déterminante au
sein des combats.»
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En tout état de cause, les communautés chrétiennes ne sauraient
indéfiniment demeurer impassibles et inertes, face aux aliénations, maux et
souffrances générés par le « projet de mondialisation de la vie sans Dieu », en
laissant la conception réductionniste, confusionniste de leur foi,
essentiellement focalisée sur la seule espérance future (dimension verticale de
la foi: la relation à Dieu) inhiber, neutraliser leurs responsabilités
sociétales présentes (dimension horizontale de la foi: la relation au
prochain), reléguant ainsi une majorité de croyants à l’assimilation passive de
principes et attitudes relativistes, individualistes, matérialistes, issus de
la culture de masse, par privation de critères de référence, d’appartenance et
d’identité messianiques précisément définis, ayant trait aux impératifs
éthiques et implications concrètes de la vie nouvelle – articulant les deux
inséparables dimensions, de verticalité et d’horizontalité de la foi (
EPHESIENS 4:20-21; ROMAINS 12:1-2; MATTHIEU 5:13-16; 2 PIERRE 1:3-11)
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Face à ce processus tentaculaire de mondialisation, l’Eglise est invitée à
sortir de son sommeil dogmatique, renouveler son engagement de fidélité à
l’ordre missionnaire de Jésus-Christ consistant à aller dans le monde
entier pour annoncer, individuellement et communautairement, l’évangile
intégral du salut par grâce, répondant à la totalité des besoins, attentes et
aspirations des hommes: spirituels, physiques, intellectuels,
économiques, sociaux - les deux erreurs extrêmes, antithétiques, étant, en ce
domaine: l’attention et l’action exclusivement portées sur l’évangélisation et
les besoins spirituels de l’être et celles quasi-exclusivement focalisées sur
les problèmes économiques et sociaux du monde (COLOSSIENS 3:12; 1 JEAN 3:16-20)